Burn Out et Yoga

Lorsqu'on lit le titre, on se dit :

"cool, un article pour sortir du burn-out grâce au Yoga"

Et bien, pas du tout!!! (Bon si, un peu quand même. lol)

Je vais "juste" vous raconter mon expérience du burn-out en tant que professionnel du Bien Être et professeur de Yoga.

2 ans.

2 ans, c’est le temps qu’il m ‘aura fallu pour découvrir que j’étais en plein burn-out.

Pourtant ce n’était pas faute de symptômes: insomnies, fatigue, stress, amnésies quotidiennes, difficulté à apprendre, infections à répétition, prise de poids, blessures … Tous les signes étaient là.

Burn out??? kesako me direz vous

« Syndrome d’épuisement professionnel »

Il est caractérisé par une fatigue généralisée tant au niveau physique, mental, qu'émotionnel. (Une vraie petite bombe à retardement!!)

Peut-être même en avez vous déjà souffert sans le savoir !

Ses causes ?

La surcharge de travail... la pression.... le manque de reconnaissance de notre hiérarchie..la routine...le peu d’autonomie.

On a le sentiment de perdre le contrôle, de s'agiter dans tous les sens, sans arriver à aucun résultat.

Comment en enseignant le Yoga, l'Ayurveda,

ais je pu glisser dedans sans m'en rendre compte?

Le burn-out est vicieux, insidieux et la vie est rapide, parfois trop...

Alors doucement, il s'installe et il nous faut parfois des années pour réaliser.

Pour vivre de notre passion, vivre selon "Nos Idéaux" nous pouvons y mettre tellement d'envie, vouloir tellement s'accrocher qu'on peut y perdre la santé.

Je donnais tellement de cours pour des salles, pour moi-même, plus de 27 heures par semaine, plus ma pratique, mon travail de formatrice, le temps passé en voiture à courir partout, 200 à 300kms par jour, à subir les changements de planning, les humeurs des dirigeants de salle, qui demandent sans cesse de s'investir plus, de leurs donner plus, en nous donnant de moins en moins, que mon corps a commencé à lâcher, ma positivité à baisser sans même que je réalise.

Et quand bien même, on pense à toutes les personnes que l'on ne peut pas lâcher.

Je quittais la maison à 07 heures et je terminais de travailler à 22h30/23H.

J avais l impression de subir, sans avoir de prise dessus, je me disais que j'aimais mon métier, que j'aimais les gens, que je ne pouvais pas arrêter alors qu'ils venaient à mes cours..

En tant qu'intervenants des métiers du sport, nous sommes souvent pressés au maximum et lorsqu'on n arrive plus à suivre cette course folle, qu'on accepte plus toutes les nouvelles exigences des salles ou qu'on leurs demande juste de respecter leurs engagements, nous sommes jetés comme un citron qui n'a plus de jus.

Alors pourquoi faire autant d heures?

Tout simplement pour pouvoir vivre. Nous sommes travailleurs indépendants, avec des taux horaires pour les salles extrêmement bas. Il faut alors faire du "volume".

Ce statut précaire nous rend extrêmement vulnérables.

Ajouté à cela, une blessure à chaque cheville, une hospitalisation en détresse respiratoire en unité Covid lors de la première vague, ponctuée d'une péricardite, de 3 mois d'arrêt de travail, d'une assurance (spéciale professionnel) qui juge que votre état ne nécessite pas d'arrêt (juste pour ne pas vous indemniser) et enfin un lymphome..(et oui, je sais, j'ai fait carton plein.)

Et là, on s emmitoufle dans le burn-out comme dans un plaid bien chaud.

Malgré tout, on cherche des solutions, jusqu'à ce qu'un matin, on ne puisse plus bouger.

On se retrouve assise à coté de sa vie, en attendant que ca passe.

Spectatrice..

Il m'aura fallu encore quelques mois pour comprendre ce qu'il se passait, pour "accepter" et mettre des mots.

Au début, lors des premiers « coups de mou », au lieu de se reposer, j'ai opté pour les bienfaits « miraculeux » du café, du sucre, des hydrates de carbone, du guarana ou autres stimulants naturels ou moins.

On ne réalise pas, on ne s'écoute pas, on n'admet pas... On se dit que c'est la vie qu'on s'est choisi.

Si je regarde ma vie, je fais un métier que j aime.

J'ai une vie privée remplie, belle, pleine d'amour (heureusement, Merci l'Univers) mais il y a tout ces "à côté", qui font qu'à un moment donné, on s agite sans que rien ne change et même pire, jusqu'à ce que l on soit anesthésié, paralysé de l'intérieur avec un poids énorme sur la cage thoracique.

Où non seulement le corps ne porte plus, mais le mental n'y croit plus.

Et là, toutes nos convictions sont ébranlées..

Alors, on n a pas d'autres choix que de lâcher.

Mais à quel prix? Car on a la sensation de voir l'édifice qu'on a construit s'effondrer comme un château de cartes.

La seule chose que j'ai été capable de faire, a été de vivre la vie professionnelle d'une autre personne (bénévolement lol). En l'aidant, je m'aidais moi.

D'occuper mes mains avec des gestes répétitifs et automatiques, pour que ma tête puisse enfin commencer à stopper sa frénésie, pour que mon mental puisse souffler.. Que le flot de pensées, cette rivière en crue puisse redevenir ruisseau...

Ce qui est fou, c'est que même si on détient toutes les clefs pour se relever, pour aller mieux, il est alors impossible d'utiliser la bonne.

Donc voilà, voilà pourquoi j'ai disparu des réseaux, des salles, de ma vie, parce que même venir là me coûtait trop.

Afficher mon plus beau sourire, vous donner des conseils ou vous montrer une vie pleine de good vibes, ça aurait été vous mentir, me mentir, être qu'une image.

Alors aujourd'hui, où j'en suis?

Et bien, si je suis là, c'est que je suis sur la bonne voie.

Que ce que je sais "résonne" de nouveau en moi.

Que la vibration est là et que je suis de nouveau capable de partager.

Comment est ce arrivé?

Lorsque je suis partie vivre une autre vie (professionnelle), cela m'a permis de prendre du recul et surtout de revenir à l'essentiel. (ça y est les voilà les conseils!! ;))

sortir du Burn-Out en 5 conseils

1 - Faire un Bilan

Etat / Pensées / situations

De Parler de Moi à la 3ème personne

Et de me poser les questions :

Qu’est-ce qui lui arrive ?

Que doit-elle faire ?

2 - Au Quotidien

Empathie : pas surinvestissement

Compassion pour les élèves

Horaires réguliers

Attention au : Sommeil : on n’est pas des surhommes

Alimentation : gare aux carences, aux excès

Surmenage

3 - En Pratique

Lâcher prise +++

Relaxation +++

Souplesse en ouverture :

souple, dynamique, pas d’effort démesuré

Réadaptation à l’effort

4 - Plantes et compléments

Safran

Rhodiola

Mélatonine LP

Escholtzia et Passiflore, Millepertuis

5 - l'Amour

De Soi sans modération

Des Autres

En se laissant Aimer, Aider

Alors voilà, me revoilà, riche d'une nouvelle expérience et heureuse de vous retrouver.

"Om Shanti, Shanti, Shanti."